ANIMA

«Anima», est une petite forme immersive, une lecture concert, qui rassemble la démarche d’écriture et les textes des créations (cycle Pando(s)) de Céline Astrié, ainsi que la musique et le chant composés et interprétés par Claire Gimatt.

ANIMA

Un mot d’où dérivent les notions d’âme, d’esprit, mais aussi et simplement, celles de principe vital, d’animation qui donne aussi le nom animal.
C’est aussi le nom d’un des quatre éléments : l’air.
En suivant le fil de ce que nous avons entrepris sur le territoire du Tarn, le choix s’est porté sur ce nom qui évoque le champ de l’animisme, ses formes de spiritualités multimillénaires qui attribuent une âme aux choses, à la matière, au vivant, aux défunts …
Le recours à cette notion de principe vital est une manière de se décentrer pour un temps. Partir d’un point de vue sensible en laissant l’imagination faire parler les mondes, les autres qu’humains qui nous entourent et auxquels nous sommes intimement liés.
Mettre en relief l’interdépendance des êtres, de la matière, c’est développer une forme d’attention par l’entremise du rêve.
Un instant où nous prenons soin de nos relations et aussi de nous-même, en nous ouvrant à d’autres possibles dans la danse de l’infini.
Une manière de réinvestir notre relation au monde, au vivant et à la mort.

UNE LECTURE MUSICALE IMMERSIVE

Elle se compose d’une lecture théâtralisée, des textes écrits pour le cycle des célébrations/spectacle « Pando(s) » par Céline Astrié, autrice et metteuse en scène, et d’une création musicale originale composée et interprétée en live par Claire Gimatt, autrice, compositrice, interprète.

Les textes s’écrivent au cœur d’une immersion sensible et mémorielle dans les paysages. Au gré des géologies, des toponymies, des saisons, comme autant de géographies, de manières d’habiter les lieux. Ils se déclinent à la façon d’un grand poème qui raconte nos liens avec l’âme des paysages. Un poème qui tisse des relations affectives avec le vivant, les éléments, la matière, le cosmos et figurent une tentative de réen-chantement en s’ouvrant à la puissance transformatrice des imaginaires.
Cette adresse prend la forme de monologues poétiques. Ces voix du vivant, des éléments et de la matière, nous traversent par leur musicalité faites de rencontres, de mélanges, de transformation et de devenirs. Un voyage sensible qui se déploie comme la symphonie de l’interdépendance.


La musique et le chant composés par Claire Gimatt à partir des paysages, de la dramaturgie des monologues et du cycle des saisons. La composition musicale et chantée se décline autour des 4 saisons : automne, hiver, printemps, été avec des couleurs et des ambiances pour chacune d’entre elles.
A ces dernières s’ajoutent l’incursion des animaux et des divinités liées aux mondes de l’obscurité, du sau-vage, des morts, aux mondes des éléments et des astres. La musique rythme la narration et lui donne une dimension émotionnelle enveloppante non discursive.
Le cycle de l’eau y est central. L’eau est l’élément qui donne la vie. Son cycle éternel, garant du cycle du vivant, se manifeste dans la temporalité cosmique des saisons.
Les cours d’eau sont aussi les gardiens de la mémoire des lieux et les grands architectes du paysage.
Ces écrits opèrent une traversée sensible en donnant voix aux génies des lieux où les célébrations spectacles ont vu le jour : rivières, fleuves, forêts, animaux, massifs …

IMMERSIVE
Un voyage sensible et sensoriel //
Il s’agit d’une plongée musicale sonore et poétique dans la matière.
Le public pourra être placé en condition d’écoute frontale, tout comme en position allongée, comme pour une sieste sonore.
Une création vidéo est en gestation pour une version en salle.
En version in situ, nous jouerons sur l’agencement en cercle de la performance, mise en scène comme un rituel de traversée, un voyage mental au contact des éléments avec un jeu sur les matières, les odeurs, le paysage et le ciel.
Immersive en rapport avec un contexte de représentation – lieux et patrimoines //
Anima peut s’adapter au contexte d’un territoire, se dérouler in situ dans des lieux non dédiés et dans un espace naturel en rapport narratif avec ces lieux (période de résidence à prévoir si tel est le cas).
Les textes et la traversée se déclineront alors en rapport avec le paysage et le contexte dans lequel elle se jouera.
Cette lecture immersive peut valoriser un patrimoine naturel et culturel en nous y reliant de manière sensible et affective. Il s’agit d’une démarche proche de l’écopoétique qui nous amène à tisser des rapports avec les lieux à travers la réactivation de leurs mémoires.


Dispositif //
Plusieurs possibilité et configurations sont possibles en fonction des lieux- intérieur ou extérieur- espaces non dédiés et en salle- Frontalité ou immersif.

Photographies : Sandra Sotiropoulos