Dé-territoires // Des transmissions – Que signifie transmettre au cœur d’un territoire ?
Une résidence artistique et culturelle de territoire de la Compagnie Nanaqui // Ville de Gaillac et communauté d’agglomération Gaillac-Graulhet // Années 2019 et 2020 (report 2021)
Regarder autour de soi, se pencher avec des yeux attentifs sur la vie d’un territoire entre urbain et rural, là où l’on est entourés de cultures et de forêts. Raviver sa mémoire, celle de son passé industriel et agricole, écouter les voix du passé, du présent, celles qui se projettent dans l’avenir. Dans cette question de la transmission face aux enjeux climatiques et sociaux de demain, c’est aussi une mutation culturelle qui est en train de s’opérer. Jeter un œil dans sa campagne où certains, de plus en plus nombreux, choisissent d’adopter d’autres modes de vie, plus résilients, innovants par leur simplicité, leur ingéniosité, leur aspect forcément pluriel et ouvert sur leur milieu, sur les autres : avec ce territoire comme horizon.
Nous interrogerons les participants sur leurs trajectoires, leurs choix de vie, leur rapport au travail, à la culture comme lieu de la transmission, à la mémoire, aux autres, à ce territoire qu’ils habitent, sur leur vision du monde et de l’avenir. Nous souhaitons générer des rencontres qui n’ont pas souvent l’occasion de se produire. Croiser des publics d’âges et de milieux sociaux différents vivant sur un même territoire, afin de créer des confrontations, des échanges de points de vue, car aller à la rencontre de l’autre, quel qu’il soit, est le premier geste d’une transmission, celle de la mise en place d’un dialogue et d’une conversation pour faire bouger les lignes, sortir de soi pour aller vers un ailleurs.
Contenu de la résidence de territoire :
Il s’agit d’un projet pluridisciplinaire qui mêle théâtre, création sonore et visuelle, sciences humaines.
Réalisation de portraits sonores et visuels d’habitants, avec pour restitution un spectacle pluridisciplinaire mêlant théâtre, création sonore et musicale, création vidéo, arts plastiques.
4 portraits :
- Portrait de l’association « Lou mercat » épicerie solidaire à Gaillac – accès aux droits (espace de vie sociale) par ses bénéficiaires et adhérent·es
- Clémence Thomas / vigneronne à Gaillac
- Mathilde Candille / apicultrice à Puycelsi
- Philippe Nouvellon / agriculteur à la retraire – Napagèze Parisot
- Jean Thomas / viticulteur à la retraite à Gaillac
Public jeune associé à une création pluridisciplinaire
Les élèves de l’école la Clavelle et du centre de Loisir les Francas ont réalisé les costumes et l’habillage sonore des portrait (générique, présentation)
Elèves de l’antenne de Gaillac du conservatoire de musique et danse du Tarn pour la mise en musique. Avec les classes de percussion de Lucas Mazères, de harpe de Anne-Marie Castagner, l’ensemble musique de chambre animé par Salomé Camarroque
Des temps de création seront mis en place tout au long de la saison avec les différents publics par Céline Astrié et Claire Balerdi de la compagnie Nanaqui.
Claire Balerdi, créatrice sonore et metteuse en scène, réalisera les portraits sonores.
Céline Astrié, autrice et metteuse en scène, réalisera la mise en scène de la création pluridisciplinaire.
2 – Diffusion de notre dernière pièce « Shishigami »
Pour que la rencontre soit complète, nous souhaitons confronter notre travail et notre vision avec celles des personnes qui auront participé au projet, mais aussi alimenter ses portraits par une confrontation avec un objet artistique au sens plus classique du terme : une pièce écrite sous forme de fiction jouée par des comédiens professionnels.
L’idée est aussi d’apporter du débat sur cette question de la transmission et sur nos visions. De créer une juxtaposition/confrontation fertile entre la parole des habitants et un geste artistique, qui soulèvent, l’un comme l’autre, des questions communes par le biais du discours et de l’imaginaire.