PANDO #2 – Yule : Rituel de célébration du solstice d’hiver

PANDO #2 – YULE

Le 21 octobre 2021 à Graulhet

YULE, C’EST QUOI ?

Yule, 21 décembre, solstice d’hiver, est le moment de l’année où la nuit est la plus longue. Nous sommes au cœur de la saison sombre. C’est un moment de passage où l’obscurité donne naissance à la lumière. Après cette date, les jours commencent à rallonger.

En hiver, la nature ralentit son rythme et devient silencieuse, l’air est plus pur et plus froid, les arbres se dénudent, certains animaux arrêtent leur métabolisme. Elle nous invite au repos, et à accueillir cette période comme un moment d’introspection, de retour vers soi et nos proches, nos foyers. C’est un précieux moment de gestation pour accueillir les cycles et le retour du printemps et de ses forces de vie.

D’anciennes mythologies racontent que le jour du solstice, le roi Chêne emporte la bataille sur le roi Houx. Le premier représente la vigueur lumineuse du printemps, tandis que le second représente l’obscurité. (L’issue de cette bataille s’inverse au moment du solstice d’été, où le roi Houx reprend le dessus sur le Chêne.)

On brûlait alors une bûche qui symbolisait le roi déchu, et qu’on laissait se consumer toute la nuit. Le feu quant à lui, célèbre et convoque la lumière qui revient, le « soleil invaincu ».

Visuel Nadia VonF

Le rituel de célébration du solstice d’hiver a été proposé par le duo de clownes – sorcières Azterg et Bouchon : Les To be free or not to be.

Les To be free or not to be, les deux clownes-sorcières se sont rencontrées dans le désir politique de pratiquer l’art pour le « buen vivir ».

« L’Histoire grésille, le disque saute et nous sommes des milliards d’êtres humains à attendre de savoir à quelle sauce nous serons mangé.e.s. La liste est longue des doutes et des catastrophes en cours et à venir. Se sentir impuissant.e.s, désarmé.e.s. Laisser monter la peur en soi. L’observer inonder la sphère médiatique. La peur, la haine, l’ignorance, la bêtise… et peu à peu de glisser dans l’abject.

S’il est un endroit de puissance de l’art que nous voulons défendre, c’est dans ce rappel à soi. Pas à la pelure, pas à l’apparat, pas aux vieilles croyances qui nous agitent, nous raidissent et nous bouchent la vue… S’il est un endroit où nous voulons agir, à travers l’art, c’est à l’endroit de la relation, profonde, sacrée, aux marécages du dedans, aux poissons préhistoriques, au besoin d’amour et à la peur de tout perdre… ces marécages du dedans, l’art nous rappelle qu’ils ne sont jamais si différents d’un individu à l’autre.

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